Bloody Monk Consortium – Rampage [2012]

Bloody Monk Consortium – Rampage [2012]…signé sur le label Johnny23 (foyer de l’inquiétant Jak Progresso notamment), ce groupe est composé de Labal-S et Leeroy Destroy au micro et de Lex Luger à la prod…il pratique un rap qui tape fort, entre horrorcore et films de kung-fu, et met en oeuvre l’universalisme hip hop en collaborant avec des beatmakers européens (Fuck Rico & Shadowfist entre autres)…

http://www.bloodymonkconsortium.com/

Goodie Mob – Soul Food [1995]

TRACKLIST : (prod. Organized Noize)
1- Free
2- Thought Process
3- Red Dog (skit)
4- Dirty South (ft. Big Boi)
5- Cell Therapy
6- Sesame Street
7- Guess Who
8- Serenity Prayer (skit)
9- Fighting (co-prod. Mixso)
10- Blood (skit)
11- Live At The OMNI
12- Goodie Bag
13- Soul Food
14- Funeral (skit)
15- I Didn’t Ask To Come
16- Rico (skit)
17- The Coming
18- Cee Lo (skit)
19- The Day After

Lorsque Big Gipp, T-Mo, Khujo et Cee-Lo, les quatre MC’s de Goodie Mob (acronyme de Good Die Mostly Over Bullshit, « les bons crèvent souvent pour des conneries »), sortent leur premier album « Soul Food » en 1995, ils n’ont certainement pas conscience de son retentissement futur au sein de l’industrie musicale.
Ce disque est en premier lieu la confirmation du talent de la team Organized Noize qui innove dans la production hip hop depuis le premier album d’Outkast (« Southernplayalisticadillacmuzik », sur lequel les membres de Goodie Mob se distinguent déjà) en proposant des sons originaux faits d’arrangements live rappelant la soul 70’s du label Stax, et d’un funk gras parsemé de bruits étranges donnant à l’ensemble une structure décalée. Continuer la lecture de Goodie Mob – Soul Food [1995]

Onyx – All We Got Iz Us [1995]

TRACKLIST : (prod. Fredro Starr, * prod. Onyx)
1- Life Or Death (skit)
2- Last Dayz
3- All We Got Iz Us (Evil Streets) (ft. PI)
4- Purse Snatchaz (ft. Greg Valentine)*
5- Shout
6- I Murder U (skit)
7- Betta Off Dead (co-prod. 8Off Assassin)*
8- Live Niguz
9- Punkmotherfukaz (co-prod. 8Off Assassin)*
10- Most Def
11- Act Up (skit)
12- Getto Mentalitee (ft. All City/PI)
13- 2 Wrongs (prod. Sticky Fingaz)
14- Maintain (skit)
15- Walk In New York

Dans les années 90, Onyx fut un des groupes les plus controversés du rap US, non seulement en raison de leur attitude hardcore presque caricaturale, mais aussi de leur succès fulgurant. Pour autant les membres d’Onyx ne sortent pas de nulle part et surtout pas de l’imagination vénale d’un directeur artistique.
Fredro Starr et son cousin Sticky Fingaz rencontrent Sonee Seeza et Big DS au collège, ils commencent à rapper ensemble et sortent un titre en 89 (« And We Do It Like This ») sur Profile, label dont ils seront virés aussi sec. Le quatuor ne baisse pourtant pas les bras. Entre des petits boulots (chez un coiffeur notamment, un comble pour eux qui lanceront une « Atak Of Da Bal-Hedz ») et des prestations scéniques dans des petits clubs, Onyx commence à se faire connaître jusqu’à ce que Jam Master Jay de Run DMC (avec qui ils partagent une facette « rock » assumée), les repère et les signe sur son label JMJ Records. Un premier single est produit (« Throw ya Gunz ») et lance la carrière de ces enragés. Continuer la lecture de Onyx – All We Got Iz Us [1995]

Odezenne – Tu Pu Du Cu [2011]

Odezenne – Tu Pu Du Cu [2011]…dans cet extrait de la version « deluxe » de OVNI (deuxième album du groupe), ces Parigots-Bordelais exposent, à base d’arrangements live et de phases recherchées, leur vision d’un rap-game perdu entre égotrip constant et vacuité stylistique…dans une partie de cartes rapologique les deux MC’s affirment leurs références, de MF Doom à Outkast en passant par Snoop ou Nas…il serait donc possible de faire du rap intelligent, adoubé par l’intelligentsia médiatique, tout en restant hip hop?! Les puristes apprécieront…

http://www.odezenne.com/

Class Of 93 – Sesame Street [2011]

Class Of 93 – Sesame Street [2011]…ce jeune duo canadien est composé de Mega, un beatmaker qui travaille la concision plutôt que les arrangements luxuriants, et d’une rappeuse, Kzaraw…en deux albums ils développent des sonorités certes peu révolutionnaires mais empreintes d’un classicisme hip hop sans prétention et parfaitement assimilé…

http://classof93.bandcamp.com/album/class-of-93

The Pharcyde – Labcabincalifornia [1995]

TRACKLIST :
1- Bullshit (prod. Jay Dee)
2- Pharcyde (prod. Bootie Brown)
3- Groupie Therapy (prod. Diamond D)
4- Runnin’ (prod. Jay Dee)
5- She Said (prod. Slim Kid)
6- Splattitorium (prod. Jay Dee)
7- Sometin’ That Means Somethin’ (prod. Jay Dee)
8- All Live (skit)
9- Drop (prod. Jay Dee)
10- Hey You (prod. Slim Kid)
11- Y? (prod. Bootie Brown/Jay Dee)
12- It’s All Good! (skit)
13- Moment In Time (prod. M-Walk/Slim Kid)
14- The Hustle (ft. Big Boy/Schmooche Cat & Randy Mack) (prod. Bootie Brown)
15- Devil Music (prod. Fat Lip)
16- The E.N.D. (prod.M-Walk)

Le parcours de The Pharcyde semble aussi fluide que les flows du quatuor et commence dans le quartier de South Central, surtout connu pour ses gangs ultra -violents et son gangsta rap aux textes crus et teinté de funk.
Bootie Brown, Imani et Slim Kid sont alors danseurs et forment le groupe Two For Two qui apparaît notamment dans le populaire show télé « In Living Color ». Grâce à cette exposition médiatique, ils intègrent un programme de développement artistique pour les jeunes en difficulté dans lequel ils rencontrent Fat Lip et leur futur producteur, J-Swift. Ils écument alors les scènes ouvertes où ils élaborent leur style spontané, vite apprécié et souvent copié (comme ils l’évoquent dans « Bullshit », « Drop » ou « Pharcyde »). Après le remarqué « Soul Flower » sur le projet rap des Brand New Heavies, c’est la consécration en 1992 avec « Ya Mama » et surtout  l’intemporel « Passin’ Me By », extraits de leur premier album « Bizarre Ride 2 The Pharcyde » qui atteint le million d’exemplaires vendus aujourd’hui. En l’espace de quelques années, d’un obscur groupe de danseurs à peine visibles derrière des artistes confirmés, The Pharcyde est devenu le fer de lance d’une scène californienne dont les influences sont plus à chercher chez les Native Tongues que chez NWA. Continuer la lecture de The Pharcyde – Labcabincalifornia [1995]

Cadalack Ron – Gucc [2011]

Cadalack Ron – Gucc [2011]…une video explicite pour un rappeur à l’univers original issu du collectif Machina Muerte…mélange d’attitude punk et de sons très analogiques, comme si Anticon avait rencontré les Living Legends…cet extrait de son deuxième album, produit par Innaspace, montre une facette plus « moderne » du rappeur californien toujours en recherche d’innovation…

http://cadalackron.bandcamp.com/

Swollen Members – Night Vision [2011]

Swollen Members – Night Vision [2011]…les fondateurs du label canadien Battle Axe Records reviennent en force avec l’album « Dagger Mouth », à nouveau secondés par le beatmaker Rob The Viking, les MC’s Madchild et Prevail livrent un disque à l’atmosphère glaciale où la complémentarité des flows de ces deux old timers n’a rien à envier aux jeunes loups du rap game…

http://battleaxewarriors.com/

Gravediggaz – Niggamortis [1994]

TRACKLIST : (prod. Prince Paul)
1- Just When You Thought It Was Over (intro)
2- Constant Elevation
3- Nowhere To Run, Nowhere To Hide
4- Detective Trip
5- Two Cups Of Blood
6- Blood Brothers (prod. Fruitkwan)
7- 360 Questions (skit)
8- 1-800 Suicide
9- Pass The Shovel
10- Diary Of A Madman (ft. Sunz Of Man) (co-prod. RMS/RZA)
11- Mommy, What’s A Gravedigga ?
12- Bang Your Head
13- Here Comes The Gravediggaz (prod. Mr Sime)
14- Graveyard Chamber (ft. Sunz Of Man) (prod. RZA)
15- Deathtrap
16- Six Feet Deep (prod. Gravediggaz)
17- Rest In Peace (outro)

La transposition des thématiques morbides le plus souvent réservées au rock, dans le monde du hip hop, n’est pas une évidence. Pour preuve, le style que fonde Gravediggaz (les « fossoyeurs » en français), baptisé horrorcore par les médias, fera long feu, ne dépassant pas le cadre des quelques groupes qui suivront le même chemin,
Pourtant, le succès plus récent de Necro prouve que l’on peut allier esthétique gore et ambiances urbaines avec succès, à condition de s’adresser à un public caucasien. Cette ghettoisation culturelle ajoutée à la religiosité, réelle ou supposée, de la communauté afro-américaine, explique pourquoi Gravediggaz, ridiculement accusé de satanisme, fut rejeté par le public hip hop et qu’on ne lui ait pas accordé ce qui semble normal chez des métalleux comme Slayer. Aux Etats-Unis, le discours d’un artiste semble donc être soumis à sa couleur de peau.
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