Archives par mot-clé : NYC Rap

A$ap Mob – Bath Salt [2012]

A$AP Mob – Bath Salt (ft. Flatbush Zombies) [2012]…le buzz autour d’A$ap Rocky masque le talent de ce groupe new-yorkais pléthorique qui propose un très bon premier album (« Lords Never Worry »)…des sons variés et originaux pour des rappeurs toujours en verve (ici sur le thème de ces zombies devenus bien réels suite aux excès de drogues de synthèse) qui reprennent l’attitude provoc’ du gangsta rap mais sur des sons psychotiques et amples, entre le style horrorcore dépouillé de Three 6 Mafia et l’électro fiévreuse de la scène de Detroit…

http://www.asapmob.com/

Onyx – All We Got Iz Us [1995]

TRACKLIST : (prod. Fredro Starr, * prod. Onyx)
1- Life Or Death (skit)
2- Last Dayz
3- All We Got Iz Us (Evil Streets) (ft. PI)
4- Purse Snatchaz (ft. Greg Valentine)*
5- Shout
6- I Murder U (skit)
7- Betta Off Dead (co-prod. 8Off Assassin)*
8- Live Niguz
9- Punkmotherfukaz (co-prod. 8Off Assassin)*
10- Most Def
11- Act Up (skit)
12- Getto Mentalitee (ft. All City/PI)
13- 2 Wrongs (prod. Sticky Fingaz)
14- Maintain (skit)
15- Walk In New York

Dans les années 90, Onyx fut un des groupes les plus controversés du rap US, non seulement en raison de leur attitude hardcore presque caricaturale, mais aussi de leur succès fulgurant. Pour autant les membres d’Onyx ne sortent pas de nulle part et surtout pas de l’imagination vénale d’un directeur artistique.
Fredro Starr et son cousin Sticky Fingaz rencontrent Sonee Seeza et Big DS au collège, ils commencent à rapper ensemble et sortent un titre en 89 (« And We Do It Like This ») sur Profile, label dont ils seront virés aussi sec. Le quatuor ne baisse pourtant pas les bras. Entre des petits boulots (chez un coiffeur notamment, un comble pour eux qui lanceront une « Atak Of Da Bal-Hedz ») et des prestations scéniques dans des petits clubs, Onyx commence à se faire connaître jusqu’à ce que Jam Master Jay de Run DMC (avec qui ils partagent une facette « rock » assumée), les repère et les signe sur son label JMJ Records. Un premier single est produit (« Throw ya Gunz ») et lance la carrière de ces enragés. Continuer la lecture de Onyx – All We Got Iz Us [1995]

Gravediggaz – Niggamortis [1994]

TRACKLIST : (prod. Prince Paul)
1- Just When You Thought It Was Over (intro)
2- Constant Elevation
3- Nowhere To Run, Nowhere To Hide
4- Detective Trip
5- Two Cups Of Blood
6- Blood Brothers (prod. Fruitkwan)
7- 360 Questions (skit)
8- 1-800 Suicide
9- Pass The Shovel
10- Diary Of A Madman (ft. Sunz Of Man) (co-prod. RMS/RZA)
11- Mommy, What’s A Gravedigga ?
12- Bang Your Head
13- Here Comes The Gravediggaz (prod. Mr Sime)
14- Graveyard Chamber (ft. Sunz Of Man) (prod. RZA)
15- Deathtrap
16- Six Feet Deep (prod. Gravediggaz)
17- Rest In Peace (outro)

La transposition des thématiques morbides le plus souvent réservées au rock, dans le monde du hip hop, n’est pas une évidence. Pour preuve, le style que fonde Gravediggaz (les « fossoyeurs » en français), baptisé horrorcore par les médias, fera long feu, ne dépassant pas le cadre des quelques groupes qui suivront le même chemin,
Pourtant, le succès plus récent de Necro prouve que l’on peut allier esthétique gore et ambiances urbaines avec succès, à condition de s’adresser à un public caucasien. Cette ghettoisation culturelle ajoutée à la religiosité, réelle ou supposée, de la communauté afro-américaine, explique pourquoi Gravediggaz, ridiculement accusé de satanisme, fut rejeté par le public hip hop et qu’on ne lui ait pas accordé ce qui semble normal chez des métalleux comme Slayer. Aux Etats-Unis, le discours d’un artiste semble donc être soumis à sa couleur de peau.
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Organized Konfusion – Stress : The Extinction Agenda [1994]

TRACKLIST : (prod. Organized Konfusion, * prod. Buckwild)
1- Intro
2- Stress*
3- The Extinction Agenda
4- Thirteen*
5- Black Sunday
6- Drop Bombs
7- Bring It On
8- Why ? (co-prod. Organized Konfusion)*
9- Let’s Organize (ft. OC/Q-Tip)
10-  3, 2, 1
11- Keep It Koming
12- Stray Bullet
13- Maintain (prod. Rockwilder)

Avec ce deuxième album, Organized Konfusion montre les paradoxes propres au monde du rap. En effet, le groupe est la symbiose parfaite entre Prince Poetry et Pharoahe Monch, MC’s reconnus de leurs pairs grâce à des flows très techniques au sein d’un ensemble cohérent. Malgrè  ces capacités indéniables, le talent du groupe est largement sous-estimé, voire ignoré, et sa reconnaissance reste limitée aux connaisseurs, comme si qualité et succès n’avaient que peu de rapport dans le rap business. L’underground, lui, s’accorde à dire qu’Organized Konfusion présente l’un des duos les plus enthousiasmant du genre, mais il n’est semble-t-il pas assez puissant pour imposer ses choix au plus grand nombre, ni pour faire décoller les ventes d’un disque. Continuer la lecture de Organized Konfusion – Stress : The Extinction Agenda [1994]

Azealia Banks – 212 [2011]

Azealia Banks – 212 [2011]…extrait de la mixtape « Fantasy » et succès des dancefloors avertis de cette année 2011, ce titre montre les bases du style de la jeune new-yorkaise à la langue bien pendue…entre électro festive, flow sautillant et passages chantés, cette fraîcheur sonore laisse aussi ressortir la personnalité contrastée d’Azelia lorsqu’elle s’aventure vers une pop plus pointue que dans les habituelles rengaines radiophoniques…

Black Sunday – Mind Right [2011]

Black Sunday – Mind Right (ft. Jakk Frost) [2011]…le prolifique et polyvalent Sutter Kain (alias DJ Bless) produit l’essentiel de ce « Mask of the Demon » sorti en 2011…il y est épaulé au micro par Donnie Darko sur des productions à base de violons/pianos ténébreux, guitares hurlantes et claviers décharnés…il pose ainsi avec talent un nouveau jalon du rap horrifique pour auditeurs avertis…

Digable Planets – Blowout Comb [1994]

TRACKLIST : (prod. Digable Planets)
1- The May 4th Movement
2- Black Ego
3- Dog It
4- Jettin’
5- Borough Check (ft. Guru)
6- Highing fly
7- Dial 7 (Axioms of Creamy Spies)
8- The Art of Easing
9- KB’s Alley
10- Graffiti (ft. Jeru The Damaja)
11- Blowing Down
12- 9th Wonder
13- For Corners

Le jazz-rap (Acid-Jazz pour les Britanniques) fit couler beaucoup d’encre au début des 90’s et hurler aussi bien les adeptes du hip hop que ceux du jazz. A l’époque, dans un souci de catégoriser (ghettoiser diront certains) le rap et de le rendre moins « effrayant », les médias mirent en avant l’une de ses composantes essentielles, à savoir le sampling de standards jazz par des producteurs tels que DJ Premier ou Pete Rock. Pour cela  fut créé de toutes pièces un genre nouveau, soutenu par des labels jazz comme Blue Note, plus accessible pour un public étranger aux considérations racailleuses ou revendicatrices des rappeurs afro-américains. De plus, et sans savoir réellement si cette étiquette nouvelle en est responsable ou si les groupes avaient déjà cette configuration, des musiciens live firent leur apparition aux côtés de certains rappeurs, que ce soit en studio ou sur scène. Continuer la lecture de Digable Planets – Blowout Comb [1994]

Method Man – Tical [1994]

TRACKLIST : (prod. RZA)
1- Tical
2- Biscuits
3- Bring The Pain (ft. Booster)
4- All I Need
5- What The Blood Clot
6- Meth’ vs Chef (ft. Raekwon)
7- Sub Crazy (co-prod. 4th Disciple)
8- Release Yo’ Delf (ft. Blue Raspberry)
9- PLO Style (ft. Carlton Fisk) (co-prod. Method Man)
10- I Get My Thang In Action
11- Mr Sandman (ft. RZA/ Inspectah Deck/Street Thug/Carlton Fisk)
12- Stimulation (ft. Blue Raspberry)
13- Method Man (remix)

Par sa participation au premier album du Wu-Tang Clan, Method Man a contribué à redorer le blason de la côte Est en pleine domination du gangsta rap californien. Suite au succès surprise du crew new-yorkais, il poursuit cette « réhabilitation » grâce à un disque qui marquera les esprits à sa sortie. Par son succès d’une part mais aussi parce qu’il démontre que Meth’ n’a pas besoin de la présence continuelle des autres membres du Wu, souvent considérés comme de meilleurs lyricistes.  Continuer la lecture de Method Man – Tical [1994]

AG – YMI Still Here [2010]

AG – YMI Still Here [2010]…issu du collectif new-yorkais DITC au sein duquel il pratique un rap brut sur des productions très classiques, Andre the Giant se permet, lorsqu’il évolue en solo, de sortir des sentiers battus pour s’essayer à sonorités plus modernes…produit intégralement par Ray West, l’album « Everything’s Berri » propose des beats digitaux vaporeux et minimalistes portées par des envolées discrètes d’instrumentations live…il prouve alors que tous les vétérans ne se reposent pas toujours sur leur glorieux passé…

http://www.discogs.com/artist/21128-AG