TRACKLIST : (prod. Trevor « The Underdog » Jackson)
1- One
2- Alphabetical Response
3- Nothing In Particular
4- Mad Headz
5- On The Move
6- Goin’ Undaground
7- Punk Funk
8- You Gotta Life
9- One Shot
10- Incredible
11- Clunk Click
12- Nominate
13- Dark Stalkers
14- British Accent
15- Pride (revisited)
La primauté culturelle et médiatique accordée au rap américain masque le fait que le hip hop est international et s’adapte à tous les modes de vie, aussi bien du point de vue social (les Versaillais de Klub De Loosers n’ont probablement pas les mêmes préoccupations quotidiennes que Mysa, pour prendre des exemples connus en France) que du point de vue strictement culturel. Ainsi chaque pays, de l’Afrique du Sud au Brésil, en passant par le Vietnam ou l’Ukraine, voit une scène hip-hop spécifique se développer, l’originalité de chacune passant bien évidemment par l’utilisation d’une langue étrangère aux pionniers US.
Et c’est là que le bât blesse pour le rap anglais qui n’arrive pas à se démarquer par ce biais de son pendant transatlantique et souffre en conséquence d’une comparaison permanente. Ne pouvant miser sur une différenciation linguistique pour surprendre le public et attirer la curiosité des médias, les musiciens urbains anglais se sont peu à peu tournés vers d’autres styles pour agrémenter leur hip hop et ont alors créé des hybrides, entre culture club « so british » (jungle/house en tête) et rap. Ces expérimentations variées ont donné naissance à des mutants comme Dizzee Rascal ou Roots Manuva (et le label Ninja Tune) qui bien que possédant des flows de qualité, pratiquent un style aussi bâtard pour les puristes, que les prods « digitales » reproduites à l’infini dans le monde entier. Continuer la lecture de The Brotherhood – Elementalz [1996]